Les Cervidés


Les principaux cervidés, mammifères ruminants, vivant à l’état sauvage en France sont le cerf et le chevreuil, et les mâles portent des bois. Ces animaux fréquentent les lisères, bocages et forêts et se nourrissent principalement de diverses herbes, de fruits et de feuilles.

Les renards et sangliers effectuent une prédation sur les faons et les hivers rigoureux ont un impact sur les populations de cervidés. Les intempéries à la naissance des faons et les maladies assurent également une limitation des effectifs.

En montagne, s’ajoute la prédation des lynx et loups. En plaine, les engins agricoles tuent de nombreux faons et chevreuils. En forêt de Chambord, durant de nombreuses années, des cervidés ont été capturés à l’aide de filets puis déplacés dans des zones à repeupler. C’est toujours le cas dans de nombreuses zones militaires, où les cervidés, s’ils deviennent trop nombreux ou gênants, sont déplacés dans des massifs forestiers où les populations sont faibles.

Le CoRAC est en faveur de ce procédé respectueux de l’animal. Par ailleurs, des vaccins immuno-infertilisants, testés pour le Cerf de Virginie (USA), se sont montrés concluants.
La chasse-loisir actuelle ne peut prétendre gérer les espèces, les pratiquants cherchant avant tout leur plaisir personnel.

A cela s’ajoute la recherche des meilleurs trophées qui correspondent aux meilleurs reproducteurs. Il arrive parfois que les chasseurs, afin de se justifier, reprochent aux cervidés d’occasionner des dégâts aux arbres, malgré le fait que l’on n’ait bien évidemment jamais vu des populations de cervidés mangeant quelques feuilles ou écorces, mettre en péril l’avenir d’une forêt.

Ces « dégâts » sont en réalité minimes, tout à fait naturels et facilement évitables (régénération naturelle, protection des plants, etc.), mais ils viennent contrarier la politique de réimplantation « intensive » de l’ONF (avec les cerfs) et les attentes de rentabilité des « petits exploitants » forestiers (avec les chevreuils).

D’autre part, des études ont prouvé que les dégâts des cervidés sont proportionnels à leur stress. Or, la chasse est le principal facteur de stress. Par ailleurs, les animaux recherchant la tranquillité ont tendance à se regrouper dans des zones de quiétude non chassées et cette concentration est évidemment néfaste à la végétation. A partir du 1er septembre, l’ONF organise des chasses à l’approche aux cervidés dans ses forêts et cette pratique est lamentable, car ils profitent que les animaux soient en pleine période de reproduction, donc vulnérables, pour les tuer.