Actualités

12 mai 2024

L214 poursuit son chemin exemplaire pour la défense et la protection animale.

Elle s’intéresse cette fois au thème du moment : l’intelligence artificielle.

« Dans cette vidéo d’Actus sensibles, nous explorons comment l’IA est utilisée en lien avec les animaux. Des dispositifs innovants évitant les collisions avec les véhicules aux algorithmes déchiffrant la communication animale, en passant par la lutte contre le braconnage ou la prédiction de la toxicité de produits chimiques évitant le recours à l’expérimentation animale, les applications sont nombreuses.

Ces usages montrent que l’intelligence artificielle peut apporter du positif pour les animaux. Mais faut-il se laisser hypnotiser par ces exemples ? Qu’en est-il réellement ? Que se profile-t-il vraiment pour les animaux, et notamment pour ceux qu’on élève ? On a creusé cette question passionnante, et c’est à découvrir dans cet épisode d’Actus sensibles, votre rendez-vous hebdomadaire avec l’actualité animale. »

https://www.youtube.com/@L214

Et puisque nous sommes dans les vidéos voici celle relative à l’audition au Sénat de L214 et la chargée de Campagne Greenpeace s’agissant de la Souveraineté alimentaire, mais vous verrez qu’il est beaucoup question de la condition animale, Brigitte Gothière faisant le lien dans son argumentation avec les lâchers d’animaux de chasse…

21 avril 2024

Le loup, le renard et le blaireau…. et le sanglier

La question ici du blaireau, là du renard, du loup ou du lynx est emblématique de l’hypocrisie, de la fourberie, l’imposture, la malhonnêteté intellectuelle, la faiblesse de dirigeants pour lesquels le calcul politique prévaut sur la protection des équilibres du monde vivant.

En encourageant les pulsions les plus abjectes de la communauté humaine, pour les mêmes raisons, les décideurs renient ce qui fonde l’objet de leur mission.

Le blaireau, animal sauvage inoffensif, méconnu du grand public est comme le renard la proie des instincts les plus pervers et les plus condamnables du monde de la chasse. Ces exactions, ignobles sur des animaux en situation de faiblesse reste là encore volontairement ignorées et d’une certaine manière encouragées par l’autorité publique qui nous représente.

La biodiversité, la richesse du monde vivant ne représente rien à leurs yeux, que seule intéresse l’accumulation des richesses financières, emmenant ainsi l’ensemble de la communauté du vivant à sa disparition au seul profit de la monstrueuse avidité humaine.

Aujourd’hui c’est l’exemplaire association MELES, dont la fondatrice Virginie Boyaval (www.meles.fr) se bat au quotidien pour sauver quelques blaireaux qu’elle recueille, pendant que quelques pervers individus en éliminent des centaines…

« La Fédération Nationale de la Chasse a lancé une étude sur le sevrage des jeunes blaireaux en 2023 avec l’aide de l’Association Française de la Vénerie sous Terre qui a capturé et tué 443 blaireautins en seulement 1 mois, entre le 15 mai 2023 et le 15 juin 2023 dans 20 départements, pour faire des analyses stomacales pour déterminer la période de sevrage. Leur objectif étant de continuer à déterrer à ces périodes, mais le sevrage ne veut pas dire émancipé, ni indépendant !!!
Et dire que nous, les centres de soins, on s’acharne à sauver quelques jeunes orphelins et cela demande plusieurs mois de réhabilitation et ces chasseurs en un mois massacrent 443 blaireautins (et je ne vous parle pas des adultes tués) !!… »

Aujourd’hui encore, cela reste d’actualité (publié en octobre 2023) puisqu’elle aboutit à l’inique projet Européen du déclassement du loup pour céder aux intimidations, à la peur que suscitent les plus actifs du lobby de l’élevage. Il s’agit pour les politiques « populistes » décideurs, de satisfaire ceux qui usent de l’intimidation, de la violence verbale, en prenant des décisions stupides basées, non sur l’étude des experts naturalistes mais sur visées court-termistes dénuées de toute analyse intelligente :

Alors que le ministre de l’agriculture utilise la destruction du loup comme argument pour démontrer combien il agit en faveur de l’agriculture…

Plan loup : tirs facilités, statut du loup, indemnisation des éleveurs, voici les principales mesures du plan national d’action 2024-2029

Le plan loup 2024-2029 entend faciliter les tirs du prédateur en cas d’attaques sur des animaux de ferme, ovins, bovins.

Ce lundi 18 septembre 2023, le gouvernement a dévoilé à Lyon (Rhône-Alpes), les mesures du nouveau plan loup, dont l’annonce a été reportée plusieurs fois tant le sujet est sensible. Ce plan entend mieux protéger les agriculteurs en facilitant les protocoles de tirs sur le prédateur. On fait le point.

Une réunion à huis clos. Le plan loup a été officiellement présenté par la préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes aux membres du Groupe national Loup (GNL). Au sein de ce dernier, on trouve des représentants du monde agricole, des élus, des chasseurs, des associations de protection de la nature. 

Voici les principales mesures du plan loup 2024-2029 

Le plan loup contient 42 principales mesures dont voici les grandes lignes 

Vers un changement de statut du loup ? : Étude du reclassement d’espèce de ‘strictement protégée’ à ‘protégée’ au niveau international et européen pour passer de logique de réaction (défense) à logique de gestion (prévention). Un point qui a poussé l’association Ferus à claquer la porte de la présentation du plan loup.

Simplification des tirs : Un renforcement des prélèvements est prévu en début de saison de façon à limiter les attaques durant la période d’estive. Le plan national d’action (PNA) prévoit la possibilité d’avoir deux tireurs sur le tir de défense simple, voire trois de manière exceptionnelle après autorisation du préfet selon critères objectifs comme la taille de l’estive.

L’objectif est de déployer par arrêté des louvetiers dans les 48 heures après une attaque.

Les louvetiers n’auront plus l’obligation d’éclairer avant les tirs et auront l’autorisation d’utilisation des lunettes thermiques quelque que soit le tir (simple ou renforcé). Du matériel de vision nocturne sera autorisé pour les éleveurs et les chasseurs. Les éleveurs pourront être formés à la louveterie. 

Plus de prélèvements possibles ? En France, le plan loup prévoit une augmentation du taux de prélèvement sur la période 2024-2029 si l’évolution de la population lupine le permet (possibilité de passer à 20 ou 21% de prélèvements en plafond). Actuellement 19% de la population de loups pouvait être abattue.

Comptage des loups : Le comptage sera réformé pour « répondre au double objectif de coopération internationale et européenne (compter de la même manière et possibilité d’un comptage par meute), et de restauration de la confiance dans les chiffres de population ».

Le plan prévoit une mobilisation de la recherche pour déterminer les seuils démographique et génétique permettant de garantir que l’espèce est dans un bon état de conservation.

Protection des troupeaux : le plan prévoit une amplification de la recherche sur les moyens de protection des troupeaux (renforcement de l’efficacité des tirs, adaptation des moyens de protection aux contextes d’élevage et de prédation, etc.) Budget prévu : 2,5 M sur la période 2024-2029. Un statut du chien de protection de troupeaux doit voir le jour. Ainsi qu’une organisation de la filière de production des chiens, souvent des patous.

Indemnisation des éleveurs : Le plan prévoit une meilleure prise en compte des dommages indirects subis par les éleveurs du fait des attaques (pertes génétiques, avortements, animaux disparus, etc.). Les éleveurs victimes seront indemnisés sous 125 jours. Un accompagnement leur sera proposé.

Nouveau Plan Loup. Il est intolérable d’appuyer le déclassement d’une espèce protégée dans un plan national d’actions dédiée à… une espèce protégée ! FERUS et ses partenaires associatifs ont donc décidé de quitter la réunion avant la fin.

Enfin notons le témoignage de Madame de Haan, dont les posts sur sa page Face Book dédiée au sanglier sont toujours très pertinents :

J’ai contacté Professeur en écologie de l’Université de München en Allemagne https://www.professoren.tum.de/en/honorary-professors/r/reichholf-josef

https://www.professoren.tum.de/…/hono…/r/reichholf-josef

→ dans le Domaine de « Principes fondamentaux et problèmes de la conservation de la nature / Écologie aquatique » sur les causes des accidents sur la route par des grands gibiers…. dont une est la chasse elle-même….. selon lui.

Il m’a répondu en anglais; je vous mets la traduction ici en français:
« Chère Marit de Haan
le problème que vous évoquez dans votre courrier est tout à fait le même en Allemagne. Les chasseurs et les autorités nationales affirment que les sangliers et les chevreuils doivent être chassés afin de contrôler leur nombre.
Pourtant, les statistiques de chasse montrent clairement que les populations de chevreuils sont maintenues à un niveau très élevé et toujours en augmentation, bien au-delà de ce que les forestiers considèrent comme tolérable. Dans le cas du sanglier, les populations continuent de croître et restent pratiquement incontrôlées par les chiffres de la chasse. Il est évident que la régulation par la chasse ne fonctionne pas. Par conséquent, les cerfs et les sangliers sont devenus très craintifs et se cachent pendant la journée.
Lorsqu’ils sortent dans les champs au crépuscule et la nuit, ils doivent traverser les rues et sont de plus en plus souvent victimes d’accidents de la circulation. Les statistiques montrent une tendance claire en Allemagne, qui a déjà été découvert dans les années 1970 et 1980 pour le lièvre.
Au cours de ces années, des chasses au lièvre en battue ont été pratiquées à l’automne, avec pour résultat un nombre similaire de victimes d’accidents de la route parmi les lièvres en octobre et novembre que pendant la période de parade nuptiale au printemps.
Lorsque les chasses en battue ont cessé, la mortalité automnale (sur les routes) est tombée à un niveau très bas.

30 mars 2024

Que penser de cette info choquante publiée par le journal Ouest France…

Sinon la confirmation de la folie dans laquelle nous vivons, folie que nous subissons puisque la démonstration est encore faite ici, que quelques individus imposent leur façon guerrière et meurtrière du rapport au monde vivant avec lequel nous partageons nos milieux de vie.

Tant que nous laisserons faire sans manifester notre refus de subir ces pratiques ignobles qui nous sont imposées, particulièrement stupides, ces obsédés de la mise à mort persisterons.

La France pays longtemps observé comme celui des « Lumières », peu à peu par le maintien de ces pratiques barbares sombre dans une forme d’obscurantisme.

Sur l’île de Groix, la laie arrivée à la nage et ses trois marcassins abattus

Une laie a atteint l’île de Groix (Morbihan) à la nage, le 16 mars 2024, et y a mis bas trois marcassins. Leur sort divise l’île, entre ceux qui voulaient les abattre et ceux qui voulaient les sauver. L’animal et ses petits ont été abattus lundi soir par l’amicale de chasse locale.

Une laie et ses 3 petits ont été aperçus ces weekend sur l’île par des habitants de Groix , entre le rond point de l’Apéritif et le Méné. *** Local Caption *** TITRE : Après avoir atteint l’île à la nage, une laie met bas LEGENDE : Une laie et ses trois petits ont été aperçus récemment sur l’île par des habitants de Groix, entre le rond-point de l’Apéritif et le Méné. Ouest-France

Une laie et ses 3 petits ont été aperçus ces week-ends sur l’île par des habitants de Groix (Morbihan), entre le rond-point de l’Apéritif et le Méné (photo d’illustration). | ARCHIVES OUEST-FRANCE

Source : Ouest-France Nadine BOURSIER.

Un complément d’information :

Une belle histoire … !

Celle d’une femelle sanglier qui avait quitté le continent pour réussir une incroyable traversée. Fuyant une battue organisée à Larmor-Plage, près de Lorient (Morbihan), le 16 mars, une laie avait nagé jusqu’à l’île de Groix. Un petit exploit pour cet animal qui a su braver les éléments pour avaler les sept kilomètres la séparant de la deuxième plus grande île bretonne. Si le sanglier est réputé bon nageur, la laie avait la particularité d’être sur le point de mettre bas.

Ce qu’elle a réussi à faire à son arrivée sur l’île, donnant naissance à trois marcassins. Mignon, non ? Attendez la fin.

La petite famille avait élu domicile près du lieu-dit L’apéritif. Les mauvaises langues diront que le secteur est bien connu des chasseurs. La suite de l’histoire semble leur donner raison, puisque ce sont ces derniers qui ont abattu les quatre animaux.

Quelques jours plus tôt, un chasseur de l’île s’était pourtant ému de cette histoire, estimant qu’un tel instinct de survie méritait sûrement la vie. Il n’a pas été entendu, ça vous étonne ?

La maman et ses trois petits ont donc été abattus par les chasseurs, la maman au fusil et les petits à coup de crosse ou de manche de pioche …. 🤢

Fin de la belle histoire ….

23 mars 2024

Un message de la part de la LPO nous proposant un engagement pour la protection du loup, en signant la pétition qu’ils ont initiée sur leur site : https://www.lpo.fr/la-lpo-en-actions/campagnes-de-plaidoyer/le-loup-doit-rester-une-espece-strictement-protegee

Le loup doit rester une espèce strictement protégée

La Commission Européenne propose de déclasser le loup de son statut actuel de protection stricte. Ce qui, concrètement, pourrait autoriser sa chasse.

Ce n’est ni nécessaire, ni justifié. Et cela mettrait clairement en péril l’avenir de l’espèce, à l’heure où les efforts pour sa conservation commencent tout juste à porter leurs fruits…

Aujourd’hui, nous appelons le gouvernement français à s’opposer à ce projet dangereux pour la biodiversité et la vie sauvage.

En signant cet appel, vous pouvez dire non à cette proposition insensée !

Ce projet de déclassement est NÉFASTE pour le loup mais pas seulement… En proposant d’affaiblir le niveau de protection d’une espèce protégée dans une convention internationale 1 , la Commission met également en danger la préservation des espèces et des habitats naturels dans leur ensemble, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’UE. Le lynx, l’ours brun et bien d’autres espèces pourraient être les prochaines victimes de cette décision.

Ce projet de déclassement est INACCEPTABLE. Si les partisans de l’abaissement de la protection affirment que les populations de loups ont augmenté au cours des vingt dernières années, les études montrent une vulnérabilité de ses effectifs en Europe. Selon l’Union Internationale de Conservation de la Nature, six des neuf populations de loups présentes dans l’UE sont vulnérables ou quasi-menacées. Selon la Commission elle-même, le statut de conservation du loup n’est favorable que dans la région alpine.

Ce projet de déclassement est HORS-SUJET. La Commission agite le spectre de la prédation du loup sur les troupeaux, l’accusant de tous les maux, ce qui est juste une diversion… Les véritables menaces pesant sur l’élevage sont liées aux importations sans contraintes. Le déclassement du loup ne changera rien aux difficultés économiques de la filière. De plus, en France, la prédation est stabilisée depuis sept ans, démontrant l’efficacité des mesures de protection mises en place, fondées sur le triptyque bergers, chiens de protection et clôtures : les attaques de loups impactent moins de 0,067 % du bétail européen en moyenne.

Ce projet de déclassement est DISCORDANT avec l’opinion publique car il ne tient compte ni de l’avis, ni des attentes des habitants des territoires concernés : plus des deux-tiers (68 %) des personnes vivant dans des zones rurales estiment que les loups devraient être strictement protégés et près des trois quarts d’entre eux (72 %) reconnaissent que l’espèce a le droit d’exister dans l’Union européenne 2 . Plus de 80% des contributions à la consultation publique sur le Plan National d’Action sont défavorables au déclassement et à la facilitation des tirs létaux.

Ce projet de déclassement est basé sur de FAUX PRETEXTES. “Trop nombreux, dangereux, ingérables”… les partisans de ce déclassement font ressurgir le mythe du grand méchant loup. En France, pourtant, la dernière situation d’attaque d’un loup sur l’homme date de 1918. Et il s’agissait d’un animal enragé.

Ni ange, ni démon, le loup est un super-prédateur. En chassant des proies sauvages, il contribue à réguler de nombreuses espèces. De plus, en les contraignant à se déplacer, il permet à la végétation de se régénérer. Par contre, il ne met pas en péril les populations d’ongulés sauvages, comme le laissent entendre certains promoteurs du déclassement.

Protéger le loup, c’est protéger une espèce aussi emblématique qu’indispensable à l’équilibre des écosystèmes qui nous entourent.

Nous sommes convaincus qu’une cohabitation harmonieuse est possible. Nous soutenons des actions pour aider les bergers à protéger leurs troupeaux. Renforcement de la présence humaine aux côtés du bétail, chiens de protection, pose de clôtures appropriées, expérimentations d’effarouchement…

Pour mettre les animaux d’élevage à l’abri, ces mesures fonctionnent !

En signant cet appel, demandez au Gouvernement français de s’opposer au projet de déclassement du loup, qui vise à simplifier les conditions de destruction de cette espèce protégée, et défendez la possibilité d’une coexistence pacifique entre le loup et les activités pastorales en privilégiant une politique de protection renforcée des troupeaux.

9 mars 2024

La chasse, les chasseurs, l’hypocrisie incarnée

Réguler les lynx, le Doubs rêve des chasseurs !

Dans une lettre* adressée à la Fédération départementale de chasse du Doubs, le 16 février 2024, l’association intercommunale de chasse de Fournets-Luisans-Fuans exprime sa volonté de pouvoir réguler les lynx, espèce pourtant strictement protégée et menacée d’extinction en France… Motif ? Sans régulation, les grands félins feraient disparaître tous les chevreuils et les chamois !

Non seulement ce scénario est un non-sens écologique (les lynx sont des prédateurs territoriaux qui s’autorégulent selon le nombre de proies disponibles), mais c’est une tentative bien grossière de détourner l’attention du massacre de masse perpétré par les chasseurs à l’égard de ces animaux chaque année pour leur simple loisir : rien que dans le Doubs, pour la saison 2023-2024, les autoproclamés 1ers écologistes de France ont obtenu l’autorisation d’abattre un maximum de 7852 chevreuils et 886 chamois ! Des chiffres totalement effarants qui ne tiennent en aucun cas compte de la présence des régulateurs naturels de ces animaux, à savoir les lynx et les loups…    

Avec le braconnage avéré de plus de 50 lynx en 20 ans*, la volonté d’éliminer les prédateurs et tout ce qui pourrait gâcher le petit plaisir des chasseurs n’a évidemment rien de nouveau, mais dans un contexte de « greenwashing » assumé de la Fédé de chasse du Doubs à l’égard du lynx ces dernières années (programme Eco-lynx notamment), cette sortie de troupe locale fait tomber les masques avec encore plus de violence…  

D’ailleurs, au lieu de condamner le contenu de la lettre avec la plus grande des fermetés, la Fédé du Doubs s’est contentée d’un petit communiqué mollasson sur sa page Facebook dans lequel elle déclare simplement ne pas souhaiter « être associée au contenu de cette lettre qui n’engage que son auteur et les potentiels signataires ».

Pourtant, si l’on se réfère au Schéma départemental de gestion cynégétique du Doubs 2017-2023, les intentions de la Fédé sont on ne peut plus claires : “le lynx est une espèce protégée, expliquant qu’actuellement aucune mesure ne permette d’en maîtriser les effectifs. Par conséquent, et si cela s’avère nécessaire, la Fédération oeuvrera pour faire évoluer le statut de l’espèce lynx”… !

Protégeons les lynx !

Disparu de France entre le 17e et le début du 20e siècle en raison de la diminution de la surface forestière et des proies disponibles, le lynx boréal est revenu timidement dans l’Hexagone dans les années 1970 suite à des programmes de réintroductions menées en Suisse et dans les Vosges, notamment.  

Aujourd’hui, avec une estimation d’environ 200 individus seulement répartis entre les massifs du Jura, des Vosges et des Alpes, le lynx boréal est considéré comme « En danger » par l’Union internationale de la conservation de la nature (UICN). 

Depuis 2019, le lynx fait l’objet d’un Plan national d’actions, dont l’ASPAS est partenaire. Parmi les nombreuses menaces qui pèsent sur le grand félin : les collisions routières, la fragmentation des habitats, le braconnage et la consanguinité.     

L’ASPAS demande de l’État une politique beaucoup plus ambitieuse en faveur des lynx, à savoir : des moyens accrus pour lutter contre le braconnage, la sanctuarisation de corridors naturels qui facilitent le déplacement des lynx, une meilleure protection de leurs habitats forestiers et une limitation drastique de la chasse des herbivores sauvages dans les territoires concernés par la présence du prédateur. 

* La lettre a été interceptée et diffusée avec indignation par le lanceur d’alerte Alain Prêtre, sur sa page Facebook 

** Chiffres avancés par le Centre Athénas le 16 février 2024, sur sa page Facebook

Les chasseurs veulent-ils “réguler” le lynx ?

Le Programme Prédateur Proies (PPP), initié par les chasseurs du Jura mais rejeté à deux fois par les scientifiques du Conseil National de la Protection de la Nature (CNPN), serait-il un prétexte pour obtenir à terme une régulation du lynx ? L’ASPAS et les autres associations de protection de la nature le craignent.

Le lynx boréal était encore présent en plaine au Moyen-Âge. Mais, dans les siècles qui ont suivi, la déforestation, la quasi disparition des ongulés et les persécutions directes ont conduit le magnifique félin sur la voie implacable de l’extinction. Les derniers se sont réfugiés en montagne.

Traqués impitoyablement, ils finissent par y disparaître aussi : en 1822 en Haute-Loire ; le dernier lynx du Massif central est tué en 1875 près de Génolhac, dans les Cévennes ; dans les Alpes et le Jura, les témoignages de sa présence ancienne sont encore nombreux au cours du 19e siècle, mais l’entrée dans le 20e siècle signe la fin du prédateur, en Suisse comme en France.

Pour donner une idée de la situation des ongulés sauvages au 19e siècle, écoutons frère Ogérien, dans son Histoire Naturelle du Jura, parue en 1863 : « Les ruminants sauvages ne sont représentés que par quelques rares individus, qui échappent difficilement au plomb de nos impitoyables chasseurs ».

Une population de lynx très fragile

On sent qu’en matière de régulation, à l’époque, c’est du lourd ! Avec des proies réduites à néant, un espace forestier qui connait sa plus faible superficie depuis la reconquête du territoire européen à la fin de la dernière glaciation, le gîte et le couvert ne sont plus assurés pour le félin tacheté aux oreilles triangulaires surmontées d’une touffe de poils noirs. Il faudra attendre le retour de la forêt, lié à l’utilisation des combustibles fossiles, puis celui des ongulés sauvages pour retrouver un milieu favorable aux grands prédateurs… et aux chasseurs !

Aujourd’hui, le lynx occupe le massif du Jura et ses annexes (montagne de Vuache, du Chat, de l’Épine) suite à sa réintroduction en Suisse dans les années 70, ainsi que dans les chaînes subalpines (Bornes, Bauges, Chartreuse). Mais sa population reste très fragile. En cause : des collisions routières, mais surtout des actes de braconnage… (dernier en date : un mâle adulte retrouvé plombé à Fellering, le 16 janvier 2020).

Dans le schéma de gestion cynégétique 2019-2025 du Jura, il apparaît que « globalement, les effectifs (de chamois) ont fortement régressé dans de nombreux secteurs du département… cette espèce semble subir une forte pression de prédation par le lynx ».

L’idée d’une régulation de ce prédateur pointe son nez… Dans les objectifs concernant les grands prédateurs (lynx et loup), on note : « mieux connaître les populations de grands prédateurs afin d’anticiper leur progression (…) ». Ou encore : « Participer aux actions visant à limiter l’impact des espèces et à l’évolution de leur statut de protection ».

Source : ASPAS

25 février 2024

Lorsqu’on reparle du loup pour masquer d’autres problèmes

Le ministre de l’agriculture, répondant il y a quelques jours à l’interpellation de la présidente du Groupe Ecologiste à l’Assemblée Nationale, s’est enorgueilli d’avoir, entre autre mesure, présenté le plan de simplification d’abattage des loups, ce qui devrait, selon lui, permettre de répondre aux soit disant attentes des éleveurs d’ovins. (Lesquels font sans doute semblant d’écarter leur absence de politique de prévention, comme la concurrence mortelle pour la filière de l’importation massive de viande de mouton de Nouvelle Zélande…). En outre petit à petit le gouvernement français cherche à remettre en cause le statut de protection du loup… N’oublions pas, de plus, la pression des chasseurs qui ne supportent pas la concurrence que peut représenter le loup sur les (leurs) populations d’ongulés sauvages…

Pourtant il est rappelé au ministre que :

« Les loups jouent un rôle essentiel dans la création et la préservation d’écosystèmes en bonne santé » dit Enrique Perez. « Ils contribuent à réguler les ongulés sauvages et empêchent ainsi le surpâturage et la diffusion de maladies, » ajoute-t-il en insistant que tout ceci est souligné dans l’analyse.

« L’Union Européenne est actuellement en passe d’adopter une loi sur la restauration de la nature visant à restaurer ses écosystèmes déclinants, » dit Perez qui comprend mal comment la Commission puisse proposer au même moment d’abaisser le statut de protection du loup qui, selon lui, pourrait être un architecte majeur de ce processus.

Réagissant à la récente proposition de la Commission Européenne d’abaisser le statut de protection internationale du loup, l’Alliance Européenne pour la Conservation du loup (EAWC) a sommé la Commission de s’en tenir aux faits. Si l’Alliance qui regroupe quinze associations œuvrant en faveur de la protection du loup reconnaît que la situation du loup s’est améliorée en Europe, elle insiste toutefois sur le fait que ce développement est loin d’être homogène et le statut de conservation du loup est défavorable dans six des sept régions biogéographiques d’Europe.

Enrique Perez, président de l’Alliance, explique que l’amélioration de la situation du loup est notamment le résultat de son inclusion dans la Directive Habitats de l’Union Européenne. Il remarque néanmoins que certains Etats-membres continuent d’abattre un grand nombre de loups en utilisant, de façon excessive, les dérogations prévues dans la directive. Il ajoute que les loups sont aussi fréquemment victimes d’accidents de la route et de braconnage.

L’EAWC attribue ce revirement aux pressions persistantes issues de la droite européenne, majoritaire au Parlement Européen, et du puissant lobby de la chasse qui se sont accordés sur l’objectif d’affaiblir la protection du loup. L’Alliance reproche à la Commission Européenne, non seulement d’ignorer les données scientifiques qu’elle a elle-même commandées, mais aussi l’énorme soutien des Européens qui souhaitent maintenir la protection du loup, comme le démontre un récent sondage financé par la Commission européenne ainsi que les réponses données à l’enquête lancée par celle-ci.

* dont FERUS est membre fondateur https://wolf-alliance.org/

15 février 2024

Quelques exemples de situations qui se multiplient…

Il est presque curieux de lire les commentaires des « journalistes » de la presse locale. A se demander si, en 2024 ils ont conscience d’être au 21 ème siècle…

Comme toujours immanquablement les « désordres » liés à l’entrée des animaux dans la ville sont provoqués par les battues. Une des conséquences du loisir mortifère de la chasse. Après avoir encouragé et entretenu l’expansion des populations de sangliers en faveur de leur activité jouissive de tuer, le dérangement (qui ne concerne pas que les sangliers mais l’ensemble de la biodiversité) provoquent régulièrement des accidents humains.

Par ailleurs, si les lâchers de sangliers sont soumis à autorisation du Préfet (ce qui bien sûr aujourd’hui les Préfets se gardent de faire) nous savons que les lâchers de sangliers se poursuivent de façon clandestine, avec des animaux qui souvent ont été imprégnés de la présence de l’homme qui les nourris…

29 janvier à Cosne sur Loire

Sangliers sous contrôle à Cosne : Sept sangliers, une laie avec ses marcassins ont traversé la ville depuis le nord et le magasin Carrefour Market ;…

Les bestiaux sont montés dans la bétaillère, ils vont pouvoir être relâchés dans la nature. Sur leur passage quelques personnes ont quand même été choquées au supermarché (une caissière dit avoir « vraiment eu peur »), sa porte automatique vitrée côté rue des Jardins a été fêlée et une employée de l’agence d’intérim mordue. Elle a été emmenée aux urgences. « Quand on les a vus on est parti tout de suite », raconte Chloé, la responsable de l’agence, dont les locaux sont retournés. « C’est hallucinant ! »

Avant l’arrivée des sangliers en ville avait lieu une battue sur les bords de Loire au Pont-Midou, au nord de l’agglomération. Mais les participants disent ne pas avoir vu cette famille de porcs sauvages qui est quoi qu’il en soit arrivée de cette direction via la rue Jean-Jaurès.

6 février à Montpellier

https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/herault/montpellier/un-sanglier-trouve-refuge-au-quatrieme-etage-d-un-d-immeuble-2921367.html?fbclid=IwAR3mJDAnSS9xXLL1QXo460UGBrgcvLJPUKQcnEqinD796huSfTHmll_oGoE

Les apparitions de sangliers en zone urbaine se multiplient. À Montpellier, l’un d’eux a été retrouvé au quatrième étage d’un immeuble. La mairie et le CNRS tentent de réguler et comprendre les visites de ces animaux sauvages à l’intérieur de la ville.

Mardi 6 février, les résidents d’un immeuble du quartier Mosson, à Montpellier, ont eu la surprise de découvrir un sanglier, confortablement installé sur le palier de leur quatrième étage. Alerté, un lieutenant de louveterie, chargé par le préfet de la gestion de la faune, s’est rendu sur place. L’animal a été raccompagné à l’extérieur de l’édifice. La fédération des chasseurs précise que le sanglier a été abattu ensuite. (/o:)

4 février 2024

Le sanglier, un animal instrumentalisé

Les chasseurs supportent mal d’être frustrés de leur loisir préféré, avec le sanglier, le renard mais aussi le chevreuil dès début mai, ils peuvent chasser quasi tout au long de l’année.

Ainsi les 1es virils pseudo-régulateurs de France vont maintenant pouvoir se livrer à leur funeste passion en avril et en mai, soit les deux seuls mois de l’année où les sangliers n’étaient pas persécutés…

Soumis discrètement à consultation publique en juillet dernier, le projet de modification de l’arrêté du 1er août 1986 “relatif à divers procédés de chasse, de destruction des animaux nuisibles et à la reprise du gibier vivant dans un but de repeuplement” et le projet de décret “relatif à la réduction et à l’indemnisation des dégâts de grand gibier” ont finalement été adoptés en toute fin d’année 2023, offrant aux chasseurs de nouvelles possibilités pour tuer (théoriquement) encore plus de sangliers…  

Ce n’est pas tout. En plus d’allonger leur temps de jeu, le gouvernement a aussi rendu possible l’usage de la chevrotine, cette munition faite de gros plombs avait justement été interdite par l’arrêté de 1986 (sauf dans certains départements), jugée par beaucoup dangereuse pour les chasseurs et surtout qui peut blesser gravement l’animal sans le tuer.

Autre nouveauté choquante : la possibilité pour les chasseurs de tirer sur les sangliers en pleine récolte agricole ! C’est ici un point particulièrement vicieux, puisque si la loi maintient l’interdiction pour la chasse de “de tout engin automobile, y compris à usage agricole”, le Ministère indique que “cette disposition ne fait pas obstacle au tir, depuis un poste fixe matérialisé, du sanglier autour des parcelles agricoles en cours de récolte”…! En clair, il sera donc bientôt légal de sortir la moissonneuse-(ra)batteuse pour pousser des animaux réfugiés dans un champ de maïs en direction d’une ligne de tireurs…

Et allez : 80 millions d’euros d’argent public distribués pour servir ce loisir…

Ces nouvelles mesures pro-chasse font directement suite à l’accord scandaleux conclu le 1er mars 2023 au Salon de l’Agriculture entre la FNC, des syndicats agricoles (dont la puissante FNSEA) et le gouvernement. Ce jour-là, Willy Schraen posait tout sourire aux côtés des ministres Marc Fesneau et Bérangère Couillard, et pour cause : 80 millions d’euros d’argent public venaient de lui être annoncés pour aider sa troupe de pompiers-pyromanes au prétexte de « mieux réguler les sangliers » ! Dans le détail, 20 millions sont dédiés à l’indemnisation des agriculteurs, et 60 millions à l’accompagnement des chasseurs dans leurs missions de régulation sur le terrain

Pas si pressés de réguler les sangliers…

On notera que le nourrissage artificiel pratiqué par les chasseurs (le maïs d’agrainage, essentiellement), n’a par exemple pas été remis en question par l’Etat, alors que cette pratique est pourtant l’une des causes principales de prolifération des sangliers (qui dit profusion de nourriture dit portées plus fréquentes et importantes…)

Aucune méthode alternative aux fusils n’est par ailleurs proposée (comme par exemple la contraception, expérimentée en Espagne), de même que l’Etat élude totalement le rôle des grands prédateurs dans la régulation naturelle des ongulés sauvages… (à noter les larmes des chasseurs de la Drôme qui s’inquiète de la diminution des sangliers, diminution qu’ils attribuent à leur rival…le loup. Décidément les chasseurs sont et restent dans leur monde ludique déconnectés des réalités de terrain). Le gouvernement poursuit sa logique politicienne de soutien àceux qu’ils espèrent garder comme soutien.

Aucun des précédents cadeaux offerts au monde cynégétique n’a permis de mieux « réguler » les sangliers, au contraire leur nombre ne cesse d’augmenter (si on se base sur le nombre d’animaux tués car on ne connaît pas le nombre d’animaux vivants) : quel intérêt les chasseurs auraient-ils en effet à drastiquement réduire la population de sangliers, sachant que cet animal est leur juteux business ?

Source : ASPAS

Consulter l’arrêté ministériel du 28 décembre 2023

Consulter le décret du 28 décembre 2023

18 janvier 2024

Les chasseurs aiment à présenter des études, qui, selon eux, mettraient en valeur la prédominance de l’action humaine (la leur évidemment) sur celle de la nature. Et oui, selon les chasseurs, les hommes sont plus efficaces et plus fort que la nature… Pour agir sur les dérégulations qu’ils ont provoqués… Ce serait un scoop… Bon évidemment, les scientifiques qui produisent des résultats en faveur de leurs thèses semblent oublier quelques paramètres, notamment ceux que nous évoquons : les dérégulations provoquées et entretenues : que ce soit la pression de destruction sur le loup, la destruction quasi systématique du lynx, l’introduction de cerfs, et leur concentration dans les zones les moins chassées (et comme ils se concentrent dans les zones les moins ou les non chassées, les chasseurs en introduisent dans leur zones de chasse, ce qui créé de graves perturbations)…

Une nouvelle étude montre que la chasse humaine et l’utilisation des terres ont une influence décisive sur la densité des cerfs élaphes en Europe. Le loup, seul, n’influence pas la densité des cerfs élaphes.

N’en déplaisent aux écolos en tous genres, le loup n’affecte pas la population de cerfs élaphes. Pour que les populations de cerfs baissent significativement sur un secteur, il faut que les loups, les lynx et les ours cohabitent sur le même site. Eu Europe la nature ne se régule pas seule !!!

Voici des affirmations qui permettent de prendre son désir pour une réalité, ou une manière de faire dire à une étude ce que l’on a envie d’entendre… Pourtant ces remarques sont contredites par les chasseurs eux-mêmes, puisque récemment les chasseurs de la Drôme se lamentaient de la diminution de la population de sangliers (ce qui est révélateur, ils étaient sans doute frustrés de ne pouvoir assouvir leur plaisir de tuer), diminution qu’ils attribuent directement à la présence… du loup…

Décidément les chasseurs rament pour faire passer des vessies pour des lanternes. Ils aimeraient que l’on admette, voire qu’on applaudisse leur loisir mortifère et que l’on tolère l’ensemble des nuisances qu’ils nous imposent.

Si on ne peut que se réjouir que se développent des recherches scientifiques, on peut toutefois s’étonner de ce qui peut motiver certains chercheurs à passer du temps, consacrer des budgets, à répondre à des questions comme : la nature a-t-elle besoin de l’homme pour s’équilibrer ?….

Les équilibres naturels (et notamment les rapports entre prédateurs et proies) sont une telle évidence. L’équilibre, l’homéostasie sont tellement la base du maintien de la vie sur Terre, qu’il paraît étonnant que des scientifiques puissent encore (se) poser cette question…

Nous comprendrions mieux des recherches scientifiques donnant des pistes intelligentes, sur comment faire se cohabiter la présence de la faune et le développement des activités humaines.

https://www.lechasseurfrancais.com/chasse/une-etude-montre-que-le-loup-ninflue-pas-sur-la-densite-des-cerfs-88088.html?utm_campaign=post-auto&utm_medium=facebook&fbclid=IwAR2frhDLj9qjLTMWHuvhLrPLtF9SYgn6JzKd3K9lNuHIgTapKN7kt8chs3Q

10 janvier 2024

Les chasseurs s’attristent que les jeunes générations ne partagent pas leur passion de donner la mort, de tuer par plaisir, de ne pas se montrer sensible face à la détresse de la vie, pire, de jouir de la souffrance qu’ils provoquent : « Quand notre génération sera partie, il n’y aura plus de chasseur », « Les jeunes s’y intéressent de moins en moins », déplore le chasseur, même s’il tente de relativiser,« Quand notre génération sera partie il n’y aura plus grand monde »

En attendant que cette génération passe, et si l’on prend en compte cette prophétie, l’intensité des actes de chasse et son cortège de souffrance et de nuisances reste bien présente dans les régions.

Il nous faut donc être présents pour défendre la faune aux abois, pour démontrer au public que la chasse nuit à la conservation de la biodiversité et contribue donc à son déclin, par le lâcher d’animaux d’élevages, le piégeage, le tir inconsidéré d’oiseaux migrateurs, le dérangement, le harcèlement et le stress qu’il engendre… Et le fait que ces pratiques violentes et agressives nous privent de la plénitude de ce merveilleux bienfait de la contemplation d’une faune libre et apaisée…

En effet les animaux considèrent aujourd’hui l’être humain comme un monstre à fuir dès sa perception… Et de ce fait il nous faut préparer, et être prêt pour la transition vers un monde meilleur, avec des propositions concrètes, favorables à une cohabitation pacifique et harmonieuse entre la présence de la faune et les activités humaines. C’est ce que nous proposons.

https://www.ladepeche.fr/2024/01/10/jean-abenassis-president-de-la-federation-de-chasse-de-quillan-quand-notre-generation-sera-partie-il-ny-aura-plus-de-chasseur-11686587.php?fbclid=IwAR20ZLn5eE25pu1nYeoxrJP1GUoNZEO7-xp_OoJVAPfeqy_dVhjxZCTWlBs

1 janvier 2024

Pour bien démarrer l’année, 2 vidéos, magnifiques documentaires réalisés par des experts naturalistes, magiciens de l’image, sans aucun doute de grands amoureux de la nature, à regarder sans modération:

https://www.arte.tv/fr/videos/106267-000-A/le-loup-un-vagabond-sans-frontiere/

https://www.arte.tv/fr/videos/104811-000-A/la-montagne-aux-renards/

27 décembre 2023

Très belle nouvelle pour ceux que les préfectures harcèlent parfois (souvent) alors qu’ils n’ont fait preuve que de compassion, et que c’est de toute façon permis par la loi : notre avocate vient de gagner un référé important et ainsi mis à l’abri un sanglier qui peut continuer de couler des jours heureux chez ses sauveurs – en attendant un jugement dans plusieurs années.

Source : CARE 4 BOAR – fables et faits sur le sanglier

15 décembre 2023

Les Sénateurs, en majorité prochasse, derrière leur président Larcher, lui-même pratiquant et défenseur assidu de ce loisir mortifère, auraient manipulé un rapport sur les blaireaux en le biaisant au profit des chasseurs

Suscité par une pétition citoyenne réclamant d’interdire le déterrage du blaireau et le déterrage, le rapport d’information du Sénat a modifié les témoignages recueillis. La pétition pour interdire le déterrage des blaireaux (vénerie sous terre) initiée par l’ASPAS lancée sur le site du Sénat qui a recueilli 104.745 signatures entre le 30 mars et le 21 septembre 2022 a obligé le Sénat à se pencher cette année sur cette pratique barbare. 83 % des Français sont contre selon un sondage Ipsos, initié par l’Association pour la Protection des Animaux Sauvages (ASPAS).

Le texte, confié à un sénateur pro chasse de la Commission des Affaires Économiques, Pierre Cuypers, aurait été orienté. Son contenu ne serait « pas très objectif » assure ainsi en privé le président de l’Office Français de la Biodiversité, Olivier Thibault. « On est sortis ulcérés de notre audition, parce que le sénateur ne connaissait pas le sujet, souffle Coline Robert, avocate de l’ASPAS, jugeant le texte « mensonger et malhonnête ». « Les personnes qui ont été auditionnées étaient majoritairement du côté des chasseurs » ajoute Manon Delattre, juriste de l’association. Au total, 20 personnes ont participé aux auditions lors de 9 rencontres, dont 6 chasseurs et un anthropologue pro chasse.

L’ASPAS n’est pas la seule à tempêter : plusieurs experts consultés reprochent à Pierre Cuypers de ne pas avoir respecté le sens de leur propos. « Le rapport a été confié à un élu pro chasse, c’était déjà un parti pris. Le problème, c’est qu’on s’aperçoit maintenant que les contributions ont été manipulées ! accuse Yves Vérilhac, ancien directeur général de la Ligue Pour les Oiseaux. Ce n’est pas digne d’un élu de la République, et c’est un manque de respect envers les citoyens qui ont signé cette pétition. »

https://www.faunesauvage.fr/sinformer/sinformer-articles/au-senat-un-rapport-sur-les-blaireaux-biaise-au-profit-des-chasseurs

11 décembre 2023

Il n’y a pas de meilleurs exemples à donner aux chasseurs de notre pays… Qu’ils cessent de satisfaire leur jouissance à tuer et à détruire, et qu’ils mettent leur énergie et leur courage à protéger la faune et la nature.

Leur président W.Schraen, représente ce qu ’il faut qu’ils abandonnent, s’enorgueillir, pavoiser parce qu’il a tuer 2 oiseaux, et jouir de les avoir encore chaud de vie dans la main. Cette recherche d’une sensation de jouissance dans la mort et la destruction n’est plus en accord avec notre temps, et nos connaissances.

C’est bien ce contre quoi nous nous opposons.

ARTE diffuse en ce moment de remarquables reportages sur les « gardiens de la forêt » et parle de ce qui nous concerne aujourd’hui, mettant en valeur des exemples de ceux qui consacre leur existence à la protection de la vie.

Autant de volonté, de pugnacité, de dévouement, de courage pour améliorer le sort de la faune et de leur environnement force le respect et l’admiration.

Voilà un exemple de sagesse et d’intelligence à l’intention des chasseurs français qui se disent eux mêmes « protecteurs de la nature ».

Que les chasseurs français trouvent une inspiration dans le quotidien de ces hommes :

Wolfgang Schreil : l’homme qui aimait la forêt

https://www.arte.tv/fr/videos/080510-000-A/baviere-l-homme-qui-aimait-sa-foret/

En Mongolie avec Tumursukh

https://www.arte.tv/fr/videos/101376-002-A/gardiens-de-la-foret/

En Papouasie Nouvelle Guinée avec Mundya Kepanga

https://www.arte.tv/fr/videos/101376-003-A/gardiens-de-la-foret/

Tumursukh nous dit : « Quand les animaux sauvages vous regardent sans peur juste avec curiosité, c’est la plus grande bénédiction », « pour nous sauver laissons la nature se guérir elle-même, c’est pour ça que je travaille jour et nuit, pour que des endroits comme celui-ci puisse continuer à vivre ».

2 décembre 2023

Le 2 décembre est et restera une date de recueillement.

C’est le 2 décembre 2020 que Morgan KEANE, jeune homme de 25 ans entrain de couper du bois chez lui, est mort de la balle d’un chasseur qui dit l’avoir confondu avec un sanglier…

Cette tragédie ne cache pas nombre d’autres, joggeuse et joggeur, vététiste, promeneur ou amateur de champignon…

A chaque fois les chasseurs disent avoir confondu la personne avec un animal, ce en quoi on ne peut que rester interrogatif, alors que l’appareil policier et judiciaire prend en considération cette ahurissante explication sans émettre aucune réserve…

Le journal Le Parisien lui, dira par sa journaliste, que « La mort du jeune homme est devenue emblématique des difficultés de cohabitation entre les chasseurs et d’autres ruraux ».

Cette assertion, que l’on peut vivre comme très choquante, tant elle banalise le drame, paraît emblématique de cette précaution de langage, de cette façon d’édulcorer, d’euphémiser la réalité, pour ne pas risquer de froisser cette communauté violente et menaçante des chasseurs, et ainsi amener et inciter à tolérer l’intolérable.

Rappelons que en 20 ans selon les chiffres de l’ONCFS on recense 2679 accidents de chasse dont 350 morts, il est précisé par l’ONCFS que par exemple sur 122 accidents identifiés, 22 concernent des non chasseurs.

Enfin on ne peut que rappeler les propos du triste sire cynique Thierry Coste le lobbyiste patenté des chasseurs : « chaque année des millions de balles sont tirées, et chaque balle est faite pour tuer »…

1 décembre 2023

Il s’interpose entre un cerf réfugié dans son jardin et des chiens pendant une partie de chasse à courre…Alors qu’un cerf se réfugie dans son jardin, un habitant du Loiret le protège des chiens et des chasseurs qui cherchaient à le tuer. Une partie de chasse à courre s’est terminée quand le cerf chassé s’est réfugié chez un habitant…

« Il avait les chiens au cul, alors j’ai ouvert le portail derrière la maison. Il est ressorti, les a menés en bateau une bonne heure, puis est revenu », raconte cet habitant.

À bout de forces, le cerf se retrouve entouré par les chiens du comte de la Rochefoucauld, propriétaire du château voisin de Combreux, qui organise la chasse à courre… Le comte entre à cheval sur le terrain de l’habitant et lui dit : « Je suis monsieur de La Rochefoucauld. » Le propriétaire lui rétorque : « Vous pourriez être le président que ça serait la même ! La chasse est finie ! ». L’habitant d’Ingrannes se positionne entre le cerf et les chiens. « Je lui ai dit : « Vous n’avez pas vu le panneau ? » J’ai pris le jet d’eau, j’ai arrosé tous les chiens abondamment. » Une fois ces derniers partis, le cerf est resté dans le jardin de son sauveur. Le propriétaire a prodigué quelques soins à la bête : « Je l’ai arrosé avec de l’eau fraîche, ça lui a fait du bien. Je lui ai donné des pommes, des châtaignes qui traînaient par là. Il est resté facilement deux heures », explique-t-il. Rassasié et reposé, l’animal est reparti dans sa forêt.

29 novembre 2023

Le gouvernement annonce la vente des munitions de chasse chez les Buralistes…

Avouons que cela fait un peu « raclure de fonds de tiroirs », en gros les gouvernants ne savent pas quoi inventer pour s’attirer les faveurs des fossoyeurs de la nature…

Certains disent que le gouvernement semble commencer à placer ses pions pour éviter une déroute en 2027 lors de la prochaine élection présidentielle…

La nature, la faune restent donc des faire valoir, de la marchandise que l’on utilise à des fins d’intérêts sordides.

Le financement de la chasse par l’argent public généreusement distribué par nos gouvernants…

Un exemple manifeste est la distribution gratuite par les chasseurs de milliers de nichoirs… en plastique qui s’avèrent évidemment dangereux pour les oisillons – car le plastique ne protègera pas le nichoir de la chaleur au contraire, et que certaines espèces augmente la taille de l’entrée et ingèreraient ainsi du plastique, (les chasseurs ont mis en avant…le prix moins cher… mais on peut aussi soupçonner un « arrangement » avec le fabricant qui est celui là même qui leur fourni leurs panneaux de signalisation…). Voilà l’une des nombreuses actions controversées réalisées avec l’éco-contribution, ce fonds d’argent public (qui avoisine les 10 millions d’euros) mis à disposition des Fédérations de chasse pour la mise en œuvre de projets en faveur de la biodiversité et que les médias d’investigation n’ont pas manqué d’épingler.

25 novembre 2023

Quand une radio nationale, France Inter se penche sur le financement de la chasse elle découvre la réalité de ce que recouvre cette activité nuisible : mensonges, hypocrisie, détournement de fonds publics, politique de voyous… le tout soutenu par nos politiques, le chef de l’Etat en tête. Une émission a écouter :

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/secrets-d-info/secrets-d-info-du-samedi-25-novembre-2023-2016580

18 novembre 2023

Donnons de l’ampleur à une lutte contre l’absurdité, le cynisme, l’expression crue de la bêtise humaine…

https://www.mesopinions.com/petition/animaux/exigeons-interdiction-chasse-marmotte/184806/actualite/82651

Exigeons l’interdiction de la chasse à la marmotte !

08 novembre 2023

Les marmottes dans le métro ✊

✊Les marmottes dans le métro parisien ✊

L’AJAS lance une campagne d’affichage dans les couloirs du métro de Paris pour dénoncer l’absurdité de la chasse à la marmotte.

Cela fait des mois et des mois que nous demandons une interdiction politique de cette pratique cruelle et archaïque mais le gouvernement continue de faire la sourde oreille.

Pendant ce temps les chasseurs et le Préfet de Savoie multiplient les déclarations fallacieuses, rendant la marmotte responsable de tous les maux (les terriers de marmottes provoqueraient des entorses et renverseraient les tracteurs).

8 octobre 2023

Encore une énième émission qui s’interroge sur les façons de pratiquer la chasse, sur le sempiternel affrontement dans lequel on nous enferme, entre les pros et les antis, les ruraux et les bobos…(comme si bien sûr les ruraux aimaient la chasse) , ce qui en passant évidemment évite de poser la question à notre sens centrale :

la légitimité d’une pratique agressive, violente et brutale dont il est possible (et nécessaire) de se passer…

Nous avons ainsi réagit à l’émission Interception de France Inter diffusée aujourd’hui :

Bonjour, vous êtes vous posé la question de la pertinence et de la légitimité de la chasse avant de communiquer sur « comment la chasse pourrait redorer son blason » ?

Alors que les connaissances et la sensibilité de la société évoluent, pensez-vous qu’il est utile d’entraîner la jeunesse dans des pratiques brutales et violentes vis à vis du monde vivant ?

Savez-vous qu’il est possible aujourd’hui au 21 ème siècle de cohabiter et d’établir des rapports non agressifs avec l’individu animal sauvage, et ainsi de traiter les problèmes et difficultés d’une cohabitation entre le monde animal et les activités humaines en préservant les intérêts de chacun ?

Savez-vous ce qu’est la réalité des pratiques de chasse derrière les discours communicants et vertueux (même si certains d’entre eux, comme tous les tortionnaires enfermés dans leurs système de croyances, pensent sincèrement bien faire…)

Bref encore des têtes pensantes qui ont raté le train de l’intelligence… A moins que le journaliste en question soit de parti pris…

Présentation de l’émission :

Thibaut Cavaillès est allé sur le terrain, à la rencontre de la jeune génération. Des jeunes qui aiment la chasse, qui lui trouvent un sens dans une société de consommation déracinée du vivant…

« La Jeune génération peut-elle redorer l’image de la chasse ? », c’est un reportage de Thibaut Cavaillès*, avec Sébastien Sabiron.*

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/interception/interception-du-dimanche-08-octobre-2023-4210564

25 septembre 2023

Voilà une information que nous souhaitons remettre au jour.

Elle date d’il y a un an, mais elle n’a pas été assez commentée à notre sens. Elle révèle la vraie nature du fléau de la chasse et l’attitude puérile du monde la chasse qui pleure sur son jouet qui lui échappe…comme celle salvatrice pour l’équilibre de la faune de la présence du loup…

Les sangliers disparaissent de la Drôme et le loup n’y est pas pour rien, selon les chasseurs

Les chasseurs de la Drôme s’alarment de la raréfaction des sangliers dans le département. En cause, le loup. Selon la Fédération de chasse, les populations ont diminué de plus de la moitié depuis 2018.

La Fédération de chasse de la Drôme, s’inquiète de la raréfaction du grand gibier dans la Drôme, en particulier du sanglier. Les chasseurs mettent en cause notamment le loup. En 2018, vingt-mille sangliers ont été prélevés (tués) dans la Drôme. Chiffre divisé par deux en 2021. Cette année seulement sept à huit-mille sangliers devraient être tués.

Une baisse très importante entraînée par la forte présence du loup selon Michel Sanjuan, vice-président des chasseurs de la Drôme en charge du loup et du grand gibier. « On décompte au moins 250 de ces prédateurs », une donnée que ne confirment pas les services de l’Etat mais « cette présence est excessive » selon le numéro deux de la fédération drômoise. « En plus de tuer une grande partie des animaux, il fait, en plus fuir les troupeaux de sangliers dans les zones les plus soumises aux attaques. En conséquence, on peut parfois se retrouver avec des hordes de cinquante individus dans les endroits les plus épargnés du département ».

L’économie de la chasse de la Drôme en péril à cause du loup

La Drôme est un territoire de chasse particulièrement prisé par les chasseurs des départements voisins qui viennent particulièrement chasser le sanglier. À cause de leur raréfaction, de moins en moins de chasseurs se rendraient dans la Drôme constate la Fédération de la Drôme. « Rien que parmi nos adhérents, on a perdu au moins 350 chasseurs cette année ». Il y a maintenant à 10 000 chasseurs drômois. Pourtant, « il reste encore des gros gibiers », déclare Michel Sanjuan. « On a encore du cerf, du chevreuil, et quand même un peu de sanglier ».

Le 8 septembre 2023

Les chasseurs sont satisfaits et le font savoir par le biais de leur officine, la FNC : La dernière saison de chasse « n’a provoqué la mort que de 6 personnes ».

Au delà des quelques 40 millions d’animaux tués par an (dont environ 20millions provenant d’élevage) , ne sont pas pris en compte les multiples nuisances, les entraves à la jouissance de la nature, d’une nature apaisée et réconfortante, à la paix dans son environnement, par l’instauration d’un climat de guerre artificiellement provoqué, « inventé » par les chasseurs eux mêmes…

Les fusils, les arcs, les couteaux sortent de leurs étuis, l’affrontement avec un ennemi démuni et pacifique se prépare…

19 août 2023

Le ministère de l’Ecologie confirme son souhait d’autoriser la destruction d’ êtres vivants acteurs de la biodiversité (Arrêté de destruction ESOD pour 3 années), prenant en cela le parti et le soutien des chasseurs/piégeurs dont c’est le passe temps favori… Un parti foncièrement électoraliste, au détriment du monde vivant.

En dépit d’une opposition massive lors de la consultation publique, le ministère de la transition écologique a publié dans sa version initiale l’arrêté fixant la liste des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts (ESOD) dans chaque département.

L’arrêté ministériel publié le 4 août 2023 renouvelle pour 3 ans la liste nationale des ESOD, 4 mammifères et 5 oiseaux à abattre : la Martre des pins, la Belette, la Fouine, le Renard roux, la Pie bavarde, le Geai des chênes, la Corneille noire, le Corbeau freux et l’Étourneau sansonnet.

Bien qu’aucune comptabilité précise ne soit établie, il est estimé que près de 2 millions d’animaux sauvages classés ESOD sont ainsi tués chaque année en France. La procédure employée pour que s’établisse cette déclaration a été actée par les députés ées et fait donc partie de la loi. Pour autant elle est totalement inique, elle est partisane en faveur du lobby chasse, cette loi est donc à combattre.

Ces destructions d’êtres vivants faisant pleinement partie de la biodiversité et des équilibres naturels n’ont donc aucune légitimité, elle sont le fruit de cadeaux mortifères concéder par nos gouvernants aux chasseurs sur l’autel de ce qu’il y a de plus vil en politique.

Pour Allain Bougrain Dubourg, Président de la LPO : « Les problèmes de cohabitation entre les humains et la faune sauvage existent depuis toujours mais ont été exacerbés par l’intensification des modes de production agricole depuis les années 1950. Sur la même période, la population humaine a triplé tandis que 75% des vertébrés sauvages ont disparu sur Terre. Quand l’Homme sera seul avec son bétail à tenter de survivre sur une planète surchauffée, il sera trop tard pour réaliser que la biodiversité n’était pas là pour décorer. Nous attendons désormais de la justice qu’elle mette fin au massacre. »

La chasse du Courlis cendré, de la Tourterelle des bois et de la Barge à queue noire est officiellement suspendue jusqu’au 30 juillet 2024. Le ministre de la Transition écologique, ayant signé les trois arrêtés d’interdiction .

Ce sont la menace des sanctions européennes et la pression d’association comme la LPO qui ont contraint le ministre à prendre ces arrêtés. La chasse de ces espèces est donc simplement suspendue.

« Pour rappel la population de tourterelles des bois en Europe a diminué de près de 80 % entre 1980 et 2015. Et le Courlis cendré et la Barge à queue noire font chacun l’objet d’un plan d’action international dans le cadre de l’Accord sur la conservation des oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique-Eurasie (Aewa). Des preuves qui en disent long sur l’état de santé de ces espèces. » Et pourtant le ministre cède toujours aux pressions des chasseurs (les chasseurs d’oiseaux d’eau sont parmi les plus forcenés les plus violents, les plus agressifs, ils savent intimider jusque dans leur propres rangs…)

(Source : communiqué du LPO du 4 août 2023)

2 août 2023

Le Ministère de l’écologie français a été obligé par le Conseil d’État (régulièrement le Ministère, sensé être chargé de protéger la faune, obéissait aux injonctions de la FNC) par une décision du 24 mai 2023 (suite aux multiples recours engagés par la LPO) , d’interdire :

– l’emploi des gluaux pour la capture des grives et des merles destinés à servir d’appelants dans les départements des Alpes-de-Haute-Provence, des Alpes-Maritimes, des Bouches-du-Rhône, du Var et du Vaucluse (ce qui laisse entendre que leur chasse n’est pas interdite…)

– la tenderie aux vanneaux (espèce en grand danger) dans le département des Ardennes

– la tenderie aux grives dans ce même département

Il reste toutefois d’autres chasses traditionnelles non sélectives (contre lesquelles le combat juridique de la LPO se poursuit)  :

  • La capture des alouettes (l’alouette est une espèce en grand danger par la diminution inquiétante de ses effectifs du notamment aux pesticides) à l’aide de pantes (filets horizontaux) et de matoles (cages tombantes) dans le sud-ouest (départements 33, 40, 47 et 64). Suite à des modifications subtilement apportées en octobre 2022 lors d’une énième tentative gouvernementale de maintenir ces modes de chasses traditionnelles sous la pression des lobbies cynégétiques, les deux arrêtés-cadres de 1989 les concernant ont de facto déjà été abrogés. Ceux qui les ont remplacés ont été à nouveau attaqués par la LPO et en attente d’être jugés.
  • Les tendelles (ou lecques) dans les départements de l’Aveyron et de la Lozère. Un arrêté ministériel du 7 novembre 2005 continue d’y autoriser du 1er novembre au 31 janvier cette pratique qui consiste à écraser des oiseaux avec des pierres plates.
  • les pantes (filets horizontaux) et pantières (filets verticaux) aux colombidés dans le sud-ouest (départements 32, 33, 40, 47 et 64), autorisés par des arrêtés ministériels annuels non publiés au JO et non soumis à consultation publique. (Source LPO)

29 juillet 2023

Nomination de Sarah El Haïry au poste de secrétaire d’État à la biodiversité

Cette spécialiste de l’économie sociale et solidaire, a été nommée par le ministre Castex en juillet 2020 pour occuper le poste de secrétaire d’État à la Jeunesse et à l’Engagement. Elle y est notamment chargée du développement du Service national obligatoire, une sorte de service civique controversé à destination des lycéens Sarah El Haïry, au franc-parler assumé, ne craint ni la polémique, ni le débat. Elle a finalement survécu au dernier remaniement mais en quittant le SNU pour la Biodiversité. Après avoir été rattachée au ministère de la Défense et de l’Éducation nationale, là voilà cette fois rattachée au ministère de la Transition écologique auquel apparemment elle n’aurait aune expérience ni compétence.

Licenciée en droit, elle a travaillé au ministère du Tourisme québécois et le groupe Up (Chèques-Déjeuners).

Son arrivée à la Biodiversité interroge beaucoup les défenseurs de l’environnement qui, à l’image d’Aymeric Caron, s’inquiètent de sa méconnaissance du sujet et de sa grande proximité avec les chasseurs.

Ainsi, voulant sans doute assoir son autorité par la provocation, sa première décision, a peine nommée secrétaire d’État à la biodiversité depuis une semaine, Sarah El Haïry a marqué sa prise de fonction mardi 25 juillet par l’annonce du lancement d’une brigade autorisée à abattre les loups, une espèce pourtant protégée. Ainsi va pour ce gouvernement la protection de la biodiversité.